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Super Bowl 2017 : Une économie considérable autour de la National Football League

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Si le Super Bowl constitue le point d’orgue de la saison de la National Football League (NFL) aux États-Unis, il est aussi un événement majeur en termes d’audiences et de retombées économiques.

Mais au-delà des chiffres éloquents de sa manifestation-phare, force est de constater que la NFL dispose à elle seule d’une confortable manne financière.

Selon les estimations du magazine « Forbes », le championnat de football américain qui rassemble 32 franchises et qui est supervisé par la NFL, devrait ainsi représenter 13,3 milliards de dollars (12,68 milliards d’euros) sur l’année 2016, soit le plus haut niveau de revenus pour une ligue sportive professionnelle.

(Crédits - NFL / Houston Super Bowl)

(Crédits – NFL / Houston Super Bowl)

A titre de comparaison, la Major League Baseball – qui regroupe les équipes américaines et canadiennes – représente quelques 9,5 milliards de dollars (9,06 milliards d’euros) et se classe en seconde position, loin devant la Premier League du football anglais avec ses 5,3 milliards de dollars (5,05 milliards d’euros).

Pour donner un ordre d’idée encore plus conséquent quant au poids de la NFL sur les autres ligues majeures, le cumul des cinq plus grands championnats du football européen – outre la Premier League, la Liga espagnole, la Bundesliga allemande, la Serie A italienne et la Ligue 1 française – permet d’atteindre le seuil des 13,7 milliards de dollars (13,06 milliards d’euros), soit à peine plus que le poids de la Ligue de football américain.

Ces différents chiffres expliquent donc – pour partie – la dimension hors-norme qui entoure le football américain et plus encore la tenue annuelle du Super Bowl.

D’ailleurs, il n’est pas étonnant de constater l’engouement des villes américaines pour accueillir l’événement.

La NFL sélectionne les villes hôtes selon des critères bien définis parmi lesquels la capacité du stade local et l’accessibilité depuis les autres pôles sportifs du pays.

Visuel du terrain et des tribunes du futur stade des Rams de Los Angeles (Crédits - NFL / Rams / HKS)

Visuel du terrain et des tribunes du futur stade des Rams de Los Angeles (Crédits – NFL / Rams / HKS)

Si l’édition 2017 se tiendra à Houston (Texas), les suivantes ont d’ores et déjà été attribuées : Minneapolis (Minnesota) en 2018, Atlanta (Géorgie) en 2019, Miami (Floride) en 2020 et Inglewood, près de Los Angeles (Californie) en 2021.

Dans les quatre cas pré-cités, les organisateurs pourront s’appuyer sur des enceintes sportives rénovées (Miami) voire entièrement nouvelles (Minneapolis, Atlanta, Inglewood), l’exemple ultime étant le futur Los Angeles Rams Stadium qui pourra héberger – dans une configuration ultra-moderne – jusqu’à 100 000 spectateurs.

Les autres installations disposeront aussi de particularités : l’US Bank Stadium de Minneapolis peut ainsi targuer de disposer des portes les plus imposantes au monde, tandis que le Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta promet de se doter du plus grand écran circulaire de la planète.

Une démesure voulue pour assurer le plein spectacle sportif le jour-J, mais aussi pour engendrer un maximum de recettes, que ce soit dans et autour du stade.

Cependant, il apparaît difficile – comme souvent dans le cadre d’événement d’envergure – d’estimer les retombées réelles du Super Bowl sur le territoire chargé de l’organisation.

Vue aérienne des travaux du Mercedes-Benz Stadium d'Atlanta en novembre 2016 (Crédits - Mercedes-Benz Stadium)

Vue aérienne des travaux du Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta en novembre 2016 (Crédits – Mercedes-Benz Stadium)

En 2016, selon une étude menée par « Sports Impacts » à la demande du Comité d’Organisation, le 50ème Super Bowl et les événements liés à ce dernier auraient eu un impact économique net de 240 millions de dollars (228,9 millions d’euros) sur la région de la Baie de San Francisco. Pour l’entreprise « PriceWaterHouseCoopers » (PwC) en revanche, les retombées – comprenant les dépenses des visiteurs et des spectateurs – auraient été légèrement moindres, à 220 millions de dollars (209,8 millions d’euros).

Pour 2017, des études ont déjà été menées afin de parvenir à de premières estimations.

Un audit commandé par le Comité d’Organisation a ainsi fait état de retombées de l’ordre de 284 millions de dollars (270,8 millions d’euros) pour la région de Houston, soit bien au-dessus des retombées estimées lors de l’organisation du dernier Super Bowl dans la ville, en 2004. A l’époque, PwC avait mentionné un apport de 130 millions de dollars (123,9 millions d’euros).

Néanmoins, une autre enquête apporte un éclairage différent. Ainsi, selon « BBVA Research », l’impact économique net du Super Bowl 2017 ne devrait pas excéder 69 millions de dollars (65,8 millions d’euros).

Selon l’institut, « bien que l’impact économique direct du Super Bowl ne soit pas aussi impressionnant que les estimations de la NFL, un tel événement sportif d’ampleur peut constituer une bonne occasion pour la ville d’accélérer son développement urbain et d’assurer un renforcement de son image de marque ».

Au-delà des seuls chiffres, c’est en effet une image que la ville hôte souhaite déployée à l’échelle américaine voire même internationale en se portant garante de la tenue du Super Bowl et des événements liés (concerts, rencontres sportives, etc…).

La dynamique des réseaux sociaux et des publications instantanées ajoutent également un vecteur non-négligeable pour la perception de la ville et de sa région auprès des spectateurs bien sûr, mais aussi de potentiels visiteurs, sans oublier l’apport des nouvelles technologies dans les stades.

Vue de l'US Bank Stadium de Minneapolis et de ses cinq portes vitrées monumentales (Crédits - US Bank Stadium)

Vue de l’US Bank Stadium de Minneapolis et de ses cinq portes vitrées monumentales (Crédits – US Bank Stadium)

Dotés d’installations sans cesse plus performantes – notamment du point de vue énergétique – les nouveaux équipements dédiés au football américain et à la NFL servent aussi les intérêts et la visibilité de la ville, tout en incarnant l’insolente démesure des chantiers.

Au cours des dix dernières éditions (2007-2016), huit stades ont abrité le Super Bowl.

Sur ces huit enceintes, cinq ont été construites et achevées entre 2006 et 2014, tandis que les trois autres ont connu des travaux de rénovations depuis leur construction entre 1975 et 1998.

En ce qui concerne le coût d’aménagement – hors rénovations – ces huit stades représentent la bagatelle impressionnante de 5,54 milliards de dollars, la palme revenant au MetLife Stadium du New Jersey (Super Bowl 2014) avec un coût chiffré à 1,6 milliard de dollars.

Les quatre éditions à venir (2018-2021) seront incarnées par des stades encore plus pharaoniques au niveau de l’enveloppe budgétaire.

Achevés entre 2016 et 2019 – le stade de Miami inclus mais en phase de rénovation – les quatre enceintes représenteront un coût global de 4,57 milliards de dollars, dont 1,8 milliard uniquement pour le futur stade des Rams de Los Angeles.

A n’en pas douter, la NFL est une cash-machine qui ne connaît pas la crise.



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